J'AI DEJA VU UN MUR TOMBER
L’histoire dans l'Histoire
Un triangle amoureux, sur fond historique et musical.
Ismaële chante beaucoup plus facilement qu’elle ne parle. C’est sa façon de se réconcilier avec son destin. Elle est loin d’imaginer que celui-ci va lui faire remonter le temps, à la rencontre d’autres passionnés de musique : Lili, Max et Luka étudient au Conservatoire, ils sont promis à de belles carrières, ils ont la vie devant eux, ils s’aiment. Sauf qu’ils habitent à Berlin à la fin des années 60 et qu’un mur les sépare du reste du monde.
ISMAELE. – Je n’’ai pas besoin de n’importe quel prof de
chant. J’ai besoin de celui qui sait que la musique traverse
les murs. Traverse le temps. Pour parvenir jusqu’aux oreilles
des morts. …Bon, même si techniquement, les morts n’ont
plus d’oreilles.
Comment vit-on ses rêves quand on a 20 ans à Berlin-Est ? La passion de la musique permet-elle toutes les évasions ? Peut-on choisir entre l’amour et la liberté ? Entre la liberté et la musique ?
LILI. – Au début, j’ai chanté pour oublier. Et puis j’ai chanté
pour ne pas oublier. Là-bas, j’ai appris à chanter contre les
pierres du mur, ici j’ai chanté contre ton absence.
Tu étais loin, alors j’ai chanté. Tu étais mort, alors j’ai chanté. J’ai espéré pourtant. Et quand il n’y a plus eu d’espoir, j’ai chanté. Pour trouver un autre ciel.
Pendant près de 50 ans, la vie va transporter ces personnages d’un régime à l’autre, d’un amour à l’autre, d’un mur à l’autre. Entre séparation et retrouvailles, certitudes et conditionnement, le groupe Scorpions et Jean-Sébastien Bach. Une histoire d’amour, de transmission filiale, de soif de liberté et, au-delà, de ce qui circule dans l’invisible à travers le temps.
LUKA. – A quel instant devient-on père ? Nous étions des
étrangers l’un pour l’autre, mais il y avait cette terre
commune où nous pourrions nous rejoindre : la musique.
Je ne t’ai jamais dit combien cela m’a rendu heureux de te
voir disparaitre derrière cet énorme instrument, ta concentration extrême qui te faisait plisser le nez, les premières notes du Prélude quand tu as réussi à les jouer,
qui me faisaient murmurer : « c’est mon fils, c’est le mien ».
Non, je ne te l’ai jamais dit. Qui aurait pu prédire les
évènements ? Pourtant je le sais maintenant : on devient
père comme on tombe amoureux, au premier regard.
Création 2026
Texte & Mise en scène : Violaine Arsac.
Avec : Pauline Cheviller, Charline Freri,
Aliocha Itovich, Christophe de Mareuil.
Scénographie : Caroline Mexme
Lumières : Rémi Saintot
Musique : Stéphane Corbin
Coproduction en cours
Avec le soutien de :
l'Espace culturel Bernard Dague de Louvres,
autres soutiens en cours.
« J'ai déjà vu un mur tomber » est la quatrième pièce
en tant qu'autrice et metteuse en scène de Violaine Arsac
pour la compagnie Le Théâtre des Possibles.
Elle est représentée à l’international
par l'agence Drama - www.dramaparis.com.
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